lundi 22 septembre 2008

Le temps des gitans (Kusturica - 1988)

Un jour le cinéma demanda à la musique de l’épouser, et de leur union naquirent une multitude d’œuvres parmi lesquelles se distinguaient celles d’Emir Kusturica. Dans le temps des gitans, les musiques tziganes transcendent tant les émotions véhiculées que les situations burlesques. Cette bande son lance une sorte d'enchantement au spectateur qui se laisse alors porter tout au long du film par l’entrelacement de rythmes et de mélodies.

Le temps des gitans est, dans un premier temps, un joli hommage au peuple tzigane. Cependant, et malgré la légèreté dont le film fait preuve, le sujet évoqué - prostitution et trafic d’enfant - est grave. La scène exhibant le viol d’une prostituée amènera alors le spectateur et le personnage central du film à prendre brutalement conscience de l’horreur de ce monde mafieux. Poétique, dramatique et drôle, Kusturica sait aussi bien jongler avec les sentiments qu’avec l’enchainement des images et des musiques !

Un seul petit reproche à apporter, la non constance du protagoniste incarné par Davor Dujmovic - Perhan - auquel il est difficile de s’identifier.

3 commentaires:

ravachol a dit…

Hey Mr Keiku!!
J'ai vu le temps des gitans il y a pas mal de temps mais j'en conserve tout de même un bon souvenir. Je me rappelle surtout que c'était un des films les plus noirs de Kusturica: images fades, tête des personnages peu souriantes et sujet principal relativement grave (prostitution et trafic d'enfants comme tu le disais).
Voilà j'ai pas grand chose à dire en fait sur ce film...
Pour lancer un débat je peux dire que Kusturica est un réalisateur que je hais ou pas.

Amicalement ou pas, Baader

Chinaski a dit…

Ouais, il est fun (et pas) ce film.
Tentez donc votre chance avec les films d'Ettore Scola dont Kusturica s'est grandement inspiré Mr Keiku...

Amicalement, ou presque, Chinaski.

Le Bigorneau a dit…

Réponse expéditive aux deux commentaires.

A l'attention de Ravachol:
- Outre le "sujet principal", je suis loin de trouver ce film particulièrement sombre... Les images "fades" ne le sont pas tellement par comparaison avec ses autres films et les personnages sont bien au contraire anormalement souriants lorsqu'on pointe du doigt leur niveau de vie et les mésaventures qui leur arrivent!
Mais c'est ce qui constitue, pour moi, ce magnifique hommage fait au peuple gitan... A l'image de la grand mère de Perhan qui reste positive, souriante et joviale dans n'importe laquelle des situations!

A l'attention de Chinaski:
- Je ne manquerais pas de visionner quelques oeuvres de ce M. Scola! Lequel me conseilleriez-vous en premier?