jeudi 4 mars 2010

Le feu follet (Louis Malle – 1963)




Tout l’intérêt du film réside dans le désespoir de son protagoniste. Isolé durant sa cure de désintoxication à l’alcool, Alain Leroy se rendra à Paris pour espérer renouer les liens avec ses anciens amis. Pourtant tous ont évolué et personne ne partage l’angoisse perpétuelle dans laquelle baigne la vie du personnage principal.
A travers leurs épanouissements feints, les différents compagnons n’offrent en réalité à Alain Leroy qu’un simulacre insipide de bonheur. Perçut comme une résignation à accepter l’absurdité de l’existence, la vie des autres confortera alors le protagoniste dans ce sentiment d’être un réceptacle creux errant dans les méandres d’un monde peuplé de fantôme. Le problème c’est de tisser des liens avec le monde et surtout de trouver un sens à l’existence, ce qui fait défaut au héro. Enfin, le seul lieu de fuite facilement abordable qui s’offrira à Alain Leroy sera donc la mort, dernier rempart permettant de se détacher des affres de la vie.

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