jeudi 26 mars 2009

Forgotten silver, Peter Jackson (1995)

Forgotten silver, faux reportage mais vrai moment de plaisir, retrace la vie pour le moins atypique de Colin McKenzie, réalisateur maudit et génie du cinématographe.

Ce film est un merveilleux témoignage d’amour au septième art, et permet de découvrir ou redécouvrir les différentes étapes qui bousculèrent l’univers du cinéma. Les images volontairement vieillies sont véritablement spectaculaires et paraissent parfaitement authentiques. Par ailleurs, un humour subtil distraira le spectateur et fera de Forgotten silver une œuvre véritablement agréable à visionner.

Sans plus de commentaires, je vous invite à vous faire votre propre opinion de ce petit bijou servis d’une main de maitre par M. Peter Jackson.

Monde de Gloire, Roy Andersson (1991)


Dés les premiers instants, le ton est donné - Couleurs ternes, silence prolongé et scènes longilignes - engendrant des séquences affreusement insipides. Cependant, la première image que l’on a est presque insoutenable. Ainsi, la réaction du public est antagoniste à celle des protagonistes visiblement insensibles au portrait morbide qui se dresse devant eux. C’est comme cela qu’Andersson installe le malaise dans l’inconscient du spectateur, sentiment qui ne le quittera plus durant le quart d’heure que durera le court-métrage.

Par la suite, l’enchainement des scènes transmettra un message pessimiste sur la condition humaine à travers le témoignage de ce « courtier » qui lève le voile sur son intimité. Cette absence d’émotions qui s’amasse de scène en scène « déshumanise » littéralement l’espèce la plus évoluée. En effet, on est amené à se poser la question « Lorsque la société régit intégralement notre vie et que notre mort elle-même est anticipée, quel sens peut-on donner à l’existence ? ». Finalement, l’homme a annihilé l’humain. On s’emprisonne dans ce désir de stabilité perdant de vue l’essentiel ! De ce fait (pour en revenir sur l’analyse de Ravachol) un monde dénué d’art comme d’imprévu n’a plus aucune saveur, et si c’est le prix à payer pour avoir une place confortable dans les rangs, NON MERCI !!! On préféra alors une vie dissolue mais buvable… A l’aide de cette œuvre manichéenne, Roy Andersson conduira ses contemporains à se remettre en question.